Nous vivons des moments dramatiques, les scènes de guerre que nous observons aux portes de l’Europe sont bouleversantes et le risque de guerre nucléaire n’a jamais été aussi prégnant. Pour autant, essayons de ne pas céder à la panique, souvent mauvaise conseillère.
De manière très pragmatique, si un missile à tête nucléaire se dirige vers vous, la taille et la composition de votre portefeuille n'ont plus d'importance. Ainsi, d'un point de vue purement financier, vous devez ignorer le risque existentiel, même si vous vous en souciez beaucoup d'un point de vue personnel. Il faut donc s’extraire du risque ultime, sans pour autant occulter les nombreux risques extrêmes déjà largement commentés.
1. Retour sur les mouvements réalisés dans les portefeuilles
Depuis le 14 février et avant que la guerre ne soit déclarée, nous avons adopté un positionnement prudent et décidé de sous-pondérer les actions. Nous soulignons que nos fonds n’étaient pas et ne sont pas directement exposés aux actifs russes ou ukrainiens (actions, obligations).
Dans les portefeuilles actions, nous avons réduit le risque en ajoutant des liquidités, mais sans demander aux gérants de changer leur philosophie d'investissement. Nous avons également vendu les actions les plus illiquides afin d'éviter toute trappe de liquidité en cas de détérioration de la situation, en particulier pour les petites et micro-capitalisations.
Dans les portefeuilles obligataires, nous avons principalement travaillé sur la duration. Nous avons ainsi maintenu notre position courte mais nous avons ajouté des émetteurs Investment Grade sur des maturités courtes afin de limiter l’impact d’une possible baisse des taux, reflet d’une aversion aux risques.
Dans les portefeuilles diversifiés, nous avons pris deux séries de mesures. Tout d’abord, nous avons diminué le risque en allégeant l'exposition aux actions ou en vendant les obligations crédit à bêta élevé (obligations hybrides d'entreprise, dette subordonnée, cocos...). Ensuite, nous avons essayé de trouver des moyens de diversification : de l’or pour les mandats l’autorisant, des devises refuges JPY, CHF, USD, ou encore des options de couverture, tout en diminuant globalement l'exposition sur l'Europe par rapport au reste du monde.
Si les valorisations semblaient pour certains suffisamment attractives pour prendre le pari d’un rebond, nous avons préféré être prudents et avons réduit rapidement les expositions. À cet égard, nous avons réussi à traverser la période récente sans dommage collatéral majeur.
Qu’en est-il de nos stratégies aujourd’hui ? Nous ne pouvons pas être satisfaits de certaines stratégies qui sous-performent (actions fondamentales, actions quantitatives). Néanmoins, la performance récente s'améliore grâce à ce positionnement prudent. Coté obligataire, les performances se redressent fortement et nos fonds High Yield sont de retour en premier quartile sur 1 an et depuis le début de l’année. Les fonds thématiques résistent également bien, ce qui montre que le processus d'investissement à base d’intelligence artificielle est robuste.
2. Zones et secteurs à même de mieux résister dans cet environnement
Zones géographiques : Depuis le début du conflit, la performance relative des actifs européens a suivi l’évolution des prix du pétrole et du gaz naturel, alimentant la probabilité de stagflation en Europe. La hausse des prix de l'énergie est et va rester associée à une sous-performance des actions européennes, à une baisse de l'EUR/USD, à une baisse des rendements réels allemands par rapport aux États-Unis. Il est difficile de voir les prix de l’énergie reculer significativement quel que soit le scenario. L’exposition actions des portefeuilles doit, encore plus que d’habitude, être diversifiée au-delà de la seule zone euro. Cela ne signifie pas que nous augmentions fortement la pondération des Etats-Unis pour autant, tant les valorisations restent élevées dans ce contexte. A 19 fois les résultats anticipés à 12 mois, nous sommes loin d’une décote…
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